Réinventer le développement des compétences au Canada : les cinq grands avantages de la microcertification

8 décembre 2021

Voilà maintenant des années que des industries partout dans le monde agitent un drapeau rouge pour avertir d’une pénurie appréhendée de compétences, attribuable à la numérisation et à l’automatisation croissante des milieux de travail. Cette pénurie est aujourd’hui plus importante que jamais. La pandémie de COVID-19 a accéléré considérablement le virage numérique à l’échelle de la planète et transformé radicalement nos méthodes de travail. Les employeurs ont aujourd’hui du mal à recruter des personnes qualifiées et cherchent activement des moyens de mettre à niveau et d’améliorer les compétences de la main-d’œuvre en place.

D’après le Forum économique mondial, 50 % de tous les employés devront être requalifiés d’ici 2025, compte tenu de l’implantation graduelle des technologies.

Alors que nous nous efforçons de nous remettre des conséquences de la pandémie et de nous ajuster sans cesse à la cadence imposée par la transformation numérique, une chose devient de plus en plus claire : le temps est venu de repenser le développement des compétences ici même au Canada. Il nous faut trouver des solutions innovatrices, adaptées et souples répondant aux besoins de notre économie en évolution et rétrécir l’écart grandissant en matière de compétences.

Heureusement, les programmes de microcertification se présentent comme une solution viable et occupent une place de plus en plus importante dans le paysage éducatif. 

L’association Collèges et instituts Canada définit la microcertification comme « une attestation de compétences évaluées qui constitue un supplément, une option de rechange ou un complément à titre officiel, ou qui en est une composante ». Chez Actua, nous aimons la considérer comme l’équivalent de mini-qualifications ou de nanodiplômes attestant de l’acquisition de compétences, de connaissances et/ou d’expérience dans un domaine particulier. La microcertification exige moins de temps qu’un diplôme régulier et comporte parfois une formation pratique ou un stage en milieu de travail. Elle prend le plus souvent la forme d’un certificat ou d’un badge numérique décerné par une entreprise, un collège, une université, une association professionnelle ou un prestataire de cours accrédité au terme d’un cours, d’une activité, d’une évaluation ou d’un projet.

Les microprogrammes comportent de nombreux avantages, mais cinq figurent au sommet de la liste :

  • Ils sont courts et concentrés.
    En général, les microprogrammes sont plus courts et concentrés que ceux menant à un diplôme traditionnel. Ils peuvent s’étendre sur une seule journée ou sur une période de deux à quelques semaines. Dans la plupart des cas, ils portent sur des compétences et des connaissances recherchées dans un domaine particulier. Pour cette raison, ils permettent de s’adapter facilement à l’évolution de la demande en matière de compétences.
  • Ils sont accessibles.
    Les microprogrammes offrent aux personnes désireuses d’entrer ou de retourner dans le marché du travail un moyen accessible d’acquérir des compétences recherchées. Souvent relativement abordables, ils permettent différents modes de prestation, notamment en ligne ou sur demande. Pour cette raison, on peut les adapter à son horaire et les suivre à son propre rythme.
  • Ils peuvent être cumulés.
    Même si chaque microprogramme peut être considéré comme une formation distincte, il est souvent possible de les accumuler dans le but de décrocher éventuellement un titre ou un diplôme. Ce genre de formation à la pièce s’obtient plus facilement, ce qui peut inciter les participants à saisir de nouvelles occasions de se perfectionner et d’élargir leur parcours scolaire et professionnel.
  • Ils permettent d’explorer différents choix de carrière.
    Puisqu’ils n’exigent pas un investissement considérable en temps, les microprogrammes peuvent aider les personnes avec ou sans emploi à explorer différents secteurs d’activités ou formations avant de s’engager à fond dans un parcours scolaire ou un domaine d’études particulier.
  • Ils fournissent aux employeurs un portrait réaliste des compétences acquises.
    À la différence du diplôme d’études traditionnel, qui atteste des connaissances théoriques acquises par son détenteur sur un sujet général, le microcertificat (à l’instar des formations en STIM) s’applique aux compétences pratiques. Le premier confirme qu’on maîtrise certaines connaissances, tandis que le second atteste de ce qu’on sait faire.

Actua et la microcertification

Actua propose au personnel enseignant des ressources utiles et des idées d’activités pratiques destinées à éveiller la curiosité des jeunes envers les STIM et à cultiver chez eux les compétences et la confiance requises pour entreprendre des études supérieures et réussir dans un marché du travail en rapide mutation. Pour attester des compétences acquises dans le cadre de nos formations, nous avons mis sur pied un programme de microcertification. Ainsi, le mois dernier, Actua décernait ses tout premiers microcertificats à plus de 70 personnes inscrites à la formation A-STIM Kikandaaswiwin Mookiisin. Conçue et animée par des membres du personnel enseignant et des responsables locaux, l’activité portait sur les moyens d’harmoniser la sensibilisation aux STIM et les savoirs autochtones axés sur le territoire, le but étant de favoriser la réussite scolaire de tous les jeunes.

Pour en savoir davantage sur notre programme de microcertification, consultez le billet intitulé : Renforcer les compétences du personnel enseignant en pédagogie axée sur le territoire : une occasion de microcertification.